Le Grand hall du Palais Sulfira, le Prince Marchand le plus riche et le plus influent de Shaïkos, était aussi gigantesque que coloré. Les poutres sculptés s'entrecroisaient au dessus des mezzanines et des escaliers menant eux innombrables chambres et salons. Les chandeliers en or massif, composés de milliers de bougies, étaient suspendu à dix mètres du sol par dix mètres de chaînes.

Assit sur son énorme trône à la luxure démesuré, le Prince Sulfira écoutait les suggestions du Continentale tout en s'empiffrant de petits fours que lui apportaient ses serviteurs. Lorsque celui-ci eu finit, il s'inclina en demandant au Prince de réfléchir posément à son allégation. Le Tanri (nom donné par les habitants de l'Archipel aux Continentaux) remercia son altesse et prit congé.
Quand les gardes dorés du Prince refermèrent la grande porte dernière le Continentale, le Prince Sulfira tapa du poing sur l’accoudoir de son trône et s'exclamant dans le langage des îles:

- Ces Tanris ce croient tout permis, comment peuvent-ils oser me demander cela à moi, le Grand Prince Sulfira ?!

Le grand personnage en robe bleu marine, finement cousu d'or et d'argent, se rapprocha alors de son maître en se tortillant ses moustache pointues.

- C'est dans leur nature mon grand Prince, il faut le leur pardonner. Ils vous sont bien utile dans votre commerce et dans l’industrialisation de votre empire commerciale.
La livraison des moteur pour les locomotives et les Zeppelins de votre compagnies viennent d’ailleurs d'être livré par ce "Consortium".

- J'admet qu'ils ont leur utilité Radmis. Mais leur supériorité m'exaspère, et si en plus ils risque d'entrer en guerre il deviendra alors impossibles de faire convenablement du commerce avec eux.

Le conseillé du Prince arrêta de se tortiller la moustache:

- C'est pourquoi il est de mon avis, si vous le permettez mon grand Prince, qu'il faudrait effectivement reconsidérer la proposition de cet homme. Si ce qu'il dit est vrai nous finirons par être nous aussi affecté, son offre nous permettrait de continuer vos affaire en toute tranquillité et en toute sécurité.

- Hum ... je le conçoit effectivement. Mais j'y serais alors contraint, ainsi que le peuple. Et vous me parlez de sécurité alors que les pirates continus à vadrouiller en masse sur nos routes commerciales, vous me parlez de sécurité alors que ce Maudit pirate d'Anubis Thorgana est encore libre comme l'air et continue à piller mes navires !

Les yeux du conseillé Radmis brillèrent alors. Puis un léger sourire apparut sur son visage dont les yeux transpiraient l'hypocrisie et la fourberie. Il n'utilisait cependant ces qualités que pour servir son maître, le Prince Sulfira.

- Maintenant que vous parlez de lui, je crois avoir trouvé la solution, ou plutôt la personne, qui nous débarrassera une bonne fois pour toute de ce soit disant "Contre-Amirale de la Mort". Mais avant toute chose, mon grand Prince, il serait préférable d'accepter la proposition du Tanri ... du moins pour un temps seulement. Nous saurons reprendre l'avantage quand l'occasion se présentera.

Le Prince Sulfira ronchonna puis soupira. Il savait que son conseillé avait raison, comme toujours. sans se l'avouer, la moitié de ce qu'il possédait était du à l’efficacité de Radmis.

- Soit, convoquez le Tanris pour une audience demain matin. J’éclaircirai néanmoins quelque point avant d'accepter. Maintenant dîtes moi, comment comptez vous nous débarrasser de ce maudit Thorgana ?