Debout sur la passerelle, Magnus regardait l'ombre se dessiner devant lui, une énorme montagne sombre qui s'élevait au dessus des nuages. En aval, des centaines de voies ferrées partaient de sa base et se dispersaient dans toute les directions. Plus le Zeppelin se rapprochait, plus la deuxième couche nuageuse noir et sale, situé à une centaine de mètre de hauteur devenait plus dense. Les centaines de milliers de cheminées des manufactures et usines qui entouraient la structure massive de la capitale d'Haldaran crachaient leur dose de fumées, la densité était-elle qu'il était difficile de piloter dans cette espace de la ville. La zone aérienne praticable se situait à 150 mètre du sol à 4 kilomètres de Scyntilla.

- On monte, tribord à 15° 9.0, altitude à 8 kilomètres. Ordonna Magnus au pilote qui tourna la bard, orientant le Zeppelin vers les hauteurs de la capitale.

Ils dépassèrent la légère couche de nuages crasseux et se dirigeaient maintenant vers la véritable couche nuageuse qui elle était comme un lit de coton blanc. Entre ces deux couche trafique aérien était concidérable. Des centaines de Zeppelins commerciaux de toutes tailles allaient et venaient du Grand Marché, des Zeppelin de transport civil décollaient des grands aéroports situé à 6 kilomètres de haut. Il passèrent près d'un énorme Zeppelin militaire entièrement blindé et bardé de rangées de canons lourd de chaque côté de l'appareil. Son ombre imposante fit passer le Zeppelin de la Confrérie pour un oiseau volant près d'un dragon des montagnes.

- Nous allons traverser la couche nuageuse Magister. Informa le pilote à la bard.

Le monde autour d'eux devint blanc pendant une minute puis ils en sortirent pour se retrouver face au magnifique quartier d'Ivoire. Ses tours blanche de granites et de métal s'élevaient fièrement au dessus des sombres niveaux de la citée ruche. Au sommet de cet imposant niveau luxueux se dessinait la pointe qui se terminait à une dizaine de kilomètres du niveau du sol. On disait que de la haut on pouvait voir toute les terres d'Haldaran, mais seul le Grand Conseil pouvait le confirmer.

- Coordonnées de l'aéroport du Quartier d'Ivoire Magister ?

- Ce ne sera pas nécessaire, bard à 32° 3.7. Notre siège sociale à été munis d"une zone d’atterrissage privée.

Enfin, on pouvait dire que Magnus avait la folie des grandeurs. Une grande tour du Quartier avait été racheté et réservé à l'installation du siège sociale du Consortium. Une pure merveille architecturale.

Debout au garde à vous sur la piste d’atterrissage Garviel Novronev attendait l'arrivé de son patron, le Comte de Flavion. A cette altitude le vent soufflait assez fortement pour que les notaires et administrateurs à ses côtés retiennent leur haut de forme. Il regarda sa montre à gousset puis la rangea satisfait.
Ce jeune trentenaire avait succéder à son prédécesseur, plus précisément choisie par Magnus, pour diriger les affaires interne de son entreprise il y a 6 ans. A vrai dire, ses dernières années et même à ses débuts, il se demandait si monsieur le Comte avait oublier son entreprise. Mais depuis un ans ça commençait à bouger. Les transaction et investissements allaient bon train, il n'avait pas eu accès à tout les dossiers, une chose qui avait d'abord critiqué, mais ce mois dernier il avait compris pourquoi.

- Zeppelin en approche monsieur Novronev, c'est celui de monsieur Flavion.

- Oui, heu ... excellent, tout le monde en place.

Il était tout excité de revoir son patron et maintenant président de ce nouveau groupe qu'il avait nommé le Consortium. Dans les bureaux c'était l'effervescence, leur dose de travail avait quintuplé en un mois, passant d'une administration de quatre usines à plus d'une trentaine, et il faut dire que Garviel avait salué avec grand recours de remerciement le déplacement de leur siège social de Thèbes à Scyntilla, au Quartier d'Ivoire qui plus est. Le président Flavion avait géré à merveille les affaires, et sans son aide, se qui rendait l'excitation de ces retrouvailles encore plus intense. Garviel ne lui avouerait jamais mais il considérait Magnus comme son père. Il l'avait pris sous son aile dès sa sortie de l'université, et peut de temps après la mort de son père, Lionnus de Flavion.

Le Zeppelin se positionna à deux mètre au dessus de l'air d'atterrissage puis se posa doucement. Garviel épousseta sa veste de haute couture et se raidit. Se soir, avec cette hausse exponentielle de budget et de son salaire, il allait enfin pouvoir devenir propriétaire de sa maison, et il demanderait Cathia, sa fiancé, en mariage dans l'un des plus luxueux restaurant du Quartier d'Ivoire. Cela fera deux bonne surprise pour elle en une soirée.


Magnus descendit du Zeppelin par la grande rampe qui venait de s'abaisser. Il se trouva face à une dizaine d'hommes et devant un tapis rouge. Il était vraiment reçu en grande pompe. A sa suite descendit les quatre Mécagérants, le colonel Makareff et une dizaine de Technomanciens. Le jeune Novronev s'approcha de lui la main droite tendu. Il était heureux de le revoir, il avait toujours apprécié son travail pour son entreprise, mais il n'avait jamais osé lui demander si il voulait rejoindre la Confrérie. Il ignorait d'ailleurs son existence, et Magnus voulait que cela reste ainsi. Il voulait que ce jeune directeur garde toute son humanité, même si cela allait contre les principes du Concordium.

- Président, et monsieur le Comte de Flavion, permettez moi de vous souhaiter humblement la bienvenue au siège sociale du Consortium.

- Garviel s'il te plait, on en a déjà parlé, laisse lez règles de bienséances pour les autres fonfrons.

Le jeune Novronev baissa légèrement la tête comme si il venait de se faire réprimander par son père. Un père qu'il n'avait d'ailleurs jamais connue.

- Oui, pardon monsieur Flavion, veuillez me suivre vous et vos amis jusqu'à l'interieur. Nous serons plus à l'aise pour la visite et discuter des affaires.

Deux agents de sécurité ouvrirent les grandes portes de l'aire d'atterrissage et invitèrent tout le monde à entrer.

La matinée s’annonçait ennuyante entre la visite, l’aménagement des locaux et la grande réunion administrative. Magnus en ressortit d'ailleurs épuisé. Il s'assit à son bureaux et positionna son fauteuil en position semi-allongé et se balança de gauche à droite tout en scrutant les moindre recoins de son grand bureau qui se trouvait au sommet de la superbe tour blanche qu'était le siège sociale. Il siégeait face à la porte qui menait sur le couloir. Derrière lui un mur avec le logo du Consotium, le même que celui de la Confrérie. A gauche et à droite de la pièce de grandes baies vitrées qui donnaient, une sur le Quartier d'Ivoire et une sur le ciel de Scyntilla. La fatigue commençait à le gagner et il s'autorisa un moment de repos.

Garviel se présenta devant la porte du bureau du président du Consortium, une pile de dossier sous le bras. Le reconnaissant, les deux gardes à l'entrée lui ouvrir les portes en annonçant l'arrivé du directeur des affaires internes de l'entreprise.

- Ah Garviel, votre rapport financier tombe bien. Je vous écoute.

Le directeur Novronev prit le siège que lui indiqua son patron et commença à ouvrir les dossiers. Vu le sourir qu'il portait aux lèvres les nouvelles ne pouvaient êtres que bonnes.

- La production des armures assistées pourrons bientôt débuter. La moitié de notre industrie est mobilisée pour manufacturer la première commande de l'armée. Mais j'ai eu des échos des notaires chargées du contrat comme quoi les généraux présents lors de votre démonstration étaient très enthousiastes de se voir livrer la première commande, les 10 000 premiers exemplaires. Il parlent déjà de renouveler le contrat de production pour une deuxième commande de 50 000 armures "Diable Noir".

Magnus se frotta les mains et s'appuya contre le dossier rembourré de son fauteuil.

- Parfait. Mes ingénieurs du secteur de recherche on déjà élaboré le prototype de l'amure assisté deuxième génération. Je cherche d'ailleurs un nom ....
Enfin bref, quels seront les bénéfices prévus par ce contrat ?

- Mensuel, le Notariat a prévu 949 000 pièces d'argent, sois 9 490 pièces d'or pour plus de simplicité.

- Et les revenus mensuel du Consortium dans sa totalité ?

- 5 392 000 pièces d'argents. Avec ce contrat nos bénéfices industriels ont grimpés en flèche. Notre productivité va doubler, et nous devrons investir dans de nouvelles usines pour pouvoir suivre la demande. Mais se sera un investissement prévalue sur les bénéfices.

- Rachetons le quartier industriel n°162. J'ai appris récemment que la productivité décroissante de leur propriétaires les obligeaient à les mettre en ventes. Du plus, il est à côté de nos usines à Syntilla, cela nous permettra de localiser notre production.

- Vous êtes conscient que cet investissement va coûter au moins 50 lingots ?

- Oui, mais je vois les choses en grands. Il faut assurer la pérennité du Consortium.

- Certes, mais l'achat de ce quartier nous placera à côté des industries de la Corporation de la Dynastie De Vayne.

- Et Alors ?

- Et bien, c'est la deuxième plus grosse puissance industriel du pays. Nous sommes des mouches comparé à eux.

- Les choses changent Garviel.

- Je vous trouve bien optimiste Monsieur le Président. Si il nous trouvent trop puissant à leur yeux, ils n'auront qu'a nous écraser. Nombre des membres de leur famille se trouve au gouvernement.

- Je sais exactement comment ces gens marchent, ils ne nous feront rien si nous ne leur faisons pas de l'ombre.

Garviel baissa la tête en soupirant légèrement:

- C'est vous le patron ... Mais j'aimerais que vous m'accordiez plus votre confiance dorénavant. Je ne sais rien des transaction financières, vous gérez tout directement. Et je n'aime pas trop qu'une seul banque fasse office de relais. Et si ils nous faisaient défauts ?

- Il n'en feront rien, c'est grâce à moi si le directeur de cette banque occupe la place qu'il a aujourd'hui.

Garviel regarda Magnus dans les yeux, consterné.

- Vous faisiez quoi, réellement, pendant les vingt dernières années ?

Magnus ne répondit pas, laissant seulement échapper un rictus à Garviel, signe de satisfaction.

- Je vous connais assez bien, Président, pour savoir que vous avez une idée derrière la tête. Et j'aimerais savoir laquelle.

- Quand le moment sera venue. Vous gérez magnifiquement les affaires interne de l'entreprise et ...

- Vous ne m'avez jamais racontez comment vous aviez perdue votre main gauche. Un accident.

Magnus garda une fois de plus le silence. Il ne fallait pas même Garviel aux affaires de la Confrérie. Même si celle-ci occupait maintenant tout les postes clés de l'entreprise, du Directoire aux responsables des usines il n'y avait que des membres de la Confrérie, afin d'avoir un contrôle totale. Seul Garviel occupait un poste aussi important sans en faire partie, un reproche que lui faisait souvent les membres du Directoire. Les membres officiels de l'entreprise devaient se conformer officieusement au Concordium

Devant ce silence pesant, Garviel préféra changer de sujet.

- Sinon, le convois maritime pour Shaïkos est près. J'ai reçut la confirmation du Prince Sulfira, il est près à recevoir sa commande des moteurs de locomotives modèle VII et les pièces de dirigeable. J'ai pris la liberté de préparer le départ afin de gagner du temps. Notre navire d'escorte, Le Concordia, lèvera l'encre demain avec deux navire marchand du Consortium.

- Très bien. Cela fait longtemps que je n'ai pas vue les îles, pas vous. Enfin je ne vous pose pas la question puisque vous restez ici.

- Mais comment ? Je suis censé terminer les négociations pour ...

- Vous restez ici car vous occuperez mon poste pendant mon absence. Vous voulez que je vous fasse confiance, prouvez le moi. Je reviendrais dans une ou deux semaines avec je l'espère de bonnes nouvelles, de très bonnes nouvelles.

Magnus se leva et raccompagna Garviel à la sortie, prenant au passage le sabre posé sur le ratelier au mur.
Il vérifia la lame puis la rangea dans son fourreau en cuir renforcé.

- Je ne pense pas que vous en aurez besoin. Nous avons un vaisseau armée et une compagnie entière de mercenaire de l'AMS, sans compter votre garde personnel équipé d'armures assistés.

- C'est pour le Folklore, je commanderais le vaisseau étant le Président du Consortium, alors autant faire bonne figure devant l'équipage et le capitaine.
Et puis on ne sais jamais, j'ai subit des cours d'escrime pendant dix ans avec mon père, si jamais j'ai besoin de découper une poire.

- C'est vous qui voyez, en tout cas bon voyage Président.