Tout en avançant, le bruit des grandes bottes en cuir de Magnus résonnaient sur le carrelage du long couloir qui menait à la salle de réunion du Directoire. Dehors, le soleil se couchait et le lumière traversait les grandes fenêtres de la galerie, projetant l'ombre du Comte qui s'étalait sur le mur où se trouvait jadis plusieurs tableaux familiaux. Magnus Flavion réajusta sa veste noir, époussetant une dernière fois son épaule et l'insigne de la confrérie accroché à sa poitrine, une rose des vents noir et argent grandes comme la paume de la main au centre de laquelle trônait une roue dentée. Cet insigne était devenu le symbole de la confrérie un an après sa création, mais il fallut dix ans pour que tout les membres portent un uniforme noir aux coutures argentées.

Juste à côté de la porte qui menait à la salle était posté un initié qui claqua des bottes et se courba légèrement devant Magnus en signe de salut.

- Bonsoir Magister. Le Directoire attend que vous débutiez la séance.

Ce jeune homme avait presque vingt-sept ans et apparemment très doué en ingénierie, il avait choisi de rejoindre la Confrérie des Mécamanciens il y aavait maintenant deux ans et son initiation était presque terminé, il deviendrait bientôt un Logicien.

- Très bien. Se contenta de répondre Magnus sans même le regarder.

L'initié ouvrit les portes et le Comte de Flavion entra dans une ancienne salle à mangé du manoir qui faisait office de salle de réunion pour le directoire depuis sa création.
Dés qu'il eu franchit le seuil de la porte, les six membres du Directoire se levèrent comme un seul homme pour saluer l'entré du Magister. Le court silence qui suivit fut coupé par la porte qui se referma derrière Magnus. Celui-ci regarda l'assemblé et se plaça près de son fauteuil avant de dire:

- Bonsoir messieurs. La séance est ouverte.

Magnus ôta ses gants en cuir noir et posa sa main de chair et l'autre de métal sur la table rectangulaire au centre de laquelle avait été sculpté le symbole de la Confrérie. Les autres membres du Directoire firent de même.

- Messieurs, comme je vous l'ai dit il y a vingt ans de cela, j'ai d'immense projet pour la Confrérie. Nous avons conçu et planifié ces projets ensemble et ce sous les moindres détails. Aujourd'hui, nous allons enfin les mettre à exécution.
Pour commencer, après vingt ans de travaux, nous allons pouvoir déménager dans notre futur complexe d'Avalon. Nous disposerons enfin de grands laboratoires dans lesquelles nous pourrons travailler convenablement et plus de place pour vivre qu'il ne faudra pour nous et nos futurs membres. Mais surtout, nous serons en sécurité et à l'abris des regards indiscrets.

Les membres du Directoire l'écoutaient attentivement, ne bougeant presque pas un cil. Magnus fit une pause puis continua:

- En ce qui concerne la première phase de notre grand projet, les préparatifs sont terminés et je partirais demain matin à l'aube. Les quatre membres formés pour cette mission et l'équipement que nous avons élaboré sera chargé demain matin. Nous emprunterons la grande route jusqu'à Farvaz, en voiture nous en aurons pour une semaine minimum.
Pendant ce temps je compte sur vous pour diriger le déménagement et finir dans les temps l'équipement dont nous auront besoins pour la deuxième phase. Ensuite vous me rejoindrez comme prévue avec les autres membres de la confrérie. La date et le lieux du rendez-vous reste inchangés.
Tout le monde connait ses objectifs ?

Il regarda les trois homme à sa gauche puis à sa droite qui acquiessairent chacun leur tour. Cette réunion n'était qu'une formalité, ils savaient depuis longtemps ce qu'ils avaient à faire et comment le faire.

- Très bien, la séance est levé. Dit simplement Magnus.

Les sept membres du Directoire se levèrent en même temps et remirent leurs gants en cuir noir, ajustés parfaitement, comme ceux de Magnus, à leur uniforme noir aux bords argentés. Sans rien ajouter ils sortirent de la salle, chacun dans une direction différente du manoir. L'attitude de ce genre de réunion et des membres de la Confrérie aurait pu geler sur place certaine personne, mais il en était ainsi, le coeur de ces homme était devenu aussi dur et froid que le métal qu'ils travaillaient.


Le lendemain matin, dès l'aube, une certaine agitation habitait le manoir, entre les début du déménagement et le début du voyage pour Magnus, cela faisait longtemps qu'il attendait ce jour. Une fois attelée, l'équipement et les armes chargés, dont certaine pour ne pas dire la majorité étaient plaquées dans les caches de la voiture, et les cinq membres de la Confrérie près, le coup de fouet du départ claqua sur le dos des chevaux qui partirent au trot vers la sortie de la propriété. Une fois le portail franchi, la voiture prit la route de Farvaz, le bruit des sabots des chevaux au galop sur les pavés étant le seul bruit monotone. Faute de mieux dans cette partie nord d'Haldaran, les chevaux étaient encore majoritairement utilisés, et le gros dirigeable de la Confrérie étaient employé à d'autre tâche pour le moment.