Le voyage en train n'avait pas été aussi long que ça. Il était content d'être arrivé à destination. Mais il y avait un problème. La ville était énorme. C'était une ville conique immense, on aurait presque dit qu'elle pouvait toucher le ciel. Il comprenait alors pourquoi Scyntilla était la capitale, une ville aussi imposante... La ville tout entière formait le symbole de la région d'Haldaran. Les rues en contre-bas étaient réservées pour le peuple alors que le haut l'était plutôt pour les riches. Il n'appréciait pas trop le fait que les riches soient ainsi séparés des pauvres, mais chaque sociétés avaient leur coutumes. Il était sûr que les Hadéliens pensaient, eux aussi, que les habitants des montagnes étaient des sauvages.
Chercher la personne, ou même l'organisation, qu'on lui avait indiqué était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Il pouvait comparé Scyntilla à une ruche, une ruche d'abeilles. Comment trouver une abeille au beau milieu d'une ruche ? C'était peine perdue. Il était rentré dans le quartier des Manufacorias, en espérant avoir de la chance, mais ça n'avait donné aucun résultat. Il n'avait même pas quelque chose, un habit ou quoi que se soit, pour que Moria puisse le renifler et lui montrer le chemin. Il y avait beaucoup de bâtiments qui semblaient appartenir tous à divers organisations. Mais il n'arrivait pas à trouver la bonne. En général, Mihawk n'était pas vraiment fort pour les casse-têtes.

Il laissa tomber les recherches.

S'il trouvait au moins quelqu'un apte à lui offrir un bateau, il ne sera pas venu pour rien. Il parcouru alors un moment les rues à la recherche d'une organisation qui pourrait être capable de lui fabriquer un bateau. Mais un autre problème se révéla : Quelle organisation pouvait lui en faire un ? Il regardait les différents panneaux sur les bâtiments qui se trouvaient devant lui un moment, mais aucun ne semblaient appartenir à des charpentiers, ni à des ingénieurs. Mais il vit quelque chose qui retint son attention. Un symbole à la fois élégant et mystérieux. C'était une rose des vents noire et argentée avec une roue dentée au milieu.
Il s'avança alors vers le bâtiment en se disant que "celui qui n'essaie rien n'a rien", et il ouvrit la porte. Il arriva dans une salle d'attente complètement vide. Une secrétaire était assise derrière son bureau et était plongée dans ses fichiers. Elle leva la tête et fut étonnée de voir l'homme particulièrement massif accompagné d'un gros animal. Mihawk s'approcha d'elle...:

- J'aimerais parler à un responsable. S'il vous plait...

Il tenta d'être aussi aimable que les habitants de Scyntilla. Il voulait à tout prix ce bateau, et c'était peut-être ici qu'il l'aurait finalement. La femme qui se tenait devant lui était de plus en plus étonnée. Peu de personnes venaient ici pour demander une telle chose. Mais ce qui l'étonnait encore plus était l'homme en lui même : Ses habits, sa carrure, son accent, sa façon de parler, son animal de compagnie, tout était inhabituel chez lui. Un long et pesant silence s'en suivit.

Le colonel Victor Makareff était arrivé se matin à Scyntilla et avait fait le tour des Usines et centres administratif du Consortium dans les quartiers des Manufactorias. Il était sur le point de remonter au siège sociale quand il aperçut un homme particulièrement massif dans la salle d'attente, celui-ci en train de questionner la secrétaire.

- Qu'est-ce qu'il veut celui-là ?

Ce type était louche, non qu'il soit menaçant mais ses vêtements l'intriguaient. Il n'était pas d'ici s'est sûre, et son gros chien le collait comme un alcoolique à sa bière. Il fit un signe rapide aux deux gardes proche de venir se poster discrètement à l'entrer de la salle, mieux valait faire preuve de précaution avec ce genre d'individu.

Il se faisait surement de fausses peurs, mais il fallait savoir se qu'amenait ce colosse. Il s'approcha de lui et l'interpella:

- Bonjours monsieur. Qu'est-ce que le Consortium peut faire pour vous ?

Peut-être cherchait-il du travaille pour nourrir sa famille, de nombreux homme venait pour travailler dans les usines du Consortium, avec les nouveaux postes qui s'étaient créés. Quoi qu'il en soit Makareff, dans son uniforme bleu et noir de colonel de la sécurité, et chien de garde de Magnus, attendait la réponse du nouveau venu avec impatience.

« Le Consortium », il l'avait bien dit. Il avait frappé à la bonne porte!
L'homme qui venait de lui parler était un guerrier de la région d'Haldaran, il n'y avait aucun doute. Discipliné et assez costaud, il avait participé à la guerre plus d'une fois, son regard en témoignait. Ce devait être d'ailleurs le chef des deux gardes postés derrière lui qui le mettaient mal à l'aise. Moria grognait légèrement, mais il n'y prêtait pas plus d'attention. La secrétaire paraissait rassurée de voir cette petite troupe pour se charger de la situation. Il en conclut donc que l'homme qui était apparut et qui lui avait parlé était l'un des responsables. C'était lui, sa chance d'obtenir enfin ce qu'il voulait :

- Je me nomme Mihawk Zehel et j'aimerais un bateau motorisé, S'il vous plait... Je n'ai pas d'argent à vous donner mais je peux sans doutes vous être utile. J'offre mes services en compensation.

Mihawk était loin d'être quelqu'un de social, il avait l'habitude de parler peu et froidement. Mais les deux hommes qui gardaient la porte se détendirent. Leur chef laissa un léger sourire se dessiner le long de son visage. Il se dit alors qu'il était loin d'avoir fais tout ce chemin pour rien, et il eut également un sourire aux lèvres...

Intéressant, ce gaillard savait exactement se qu'il voulait en venant ici. Beaucoup de clients divers venait chaque jours frapper à la porte du Consortium pour motoriser un bateau, changer le système mécanique d'une usine pour le modernisé et même fabriquer des coques de zeppelin avec leur moteur dernière génération. Mais apparemment se n'était pas de l'argent qu'il proposait en échange.

- Quelle genre de service offrez-vous exactement, monsieur Zehel ?

En tout cas ce ne devait pas être en temps que cuistot. Vu la taille du chien et celui de son maître, sans compter son accoutrement et ses armes, il devait être un mercenaire. Mais de quel côté était-il ? Il allait bientôt le savoir. Mais les choses devenaient de plus en plus intéressante et collait avec le projet de Magnus, le président du Consortium.

La question résonnait encore en lui. Allaient-ils accepter ? Allaient-ils refuser en sachant qu'il avait vécu grâce à la guerre ? Qu'il avait tué bon nombre de personnes pour le simple fais qu'ils aient des idéaux différents ? Il ne c'était jamais battu en territoire Hadélien, mais ne savait pas non plus comment ces personnages réagissait devant la violence. Devait-il le leur dire ? Devait-il leur dire qu'il était un guerrier des montagnes ? C'était pourtant déjà sûr qu'ils avaient remarqués qu'il n'était surement pas du coin.

- Je ne suis doué que pour une chose …: la violence. Si vous avez alors besoin d'un nouveau garde, je suis votre homme. Je suis loyal envers ceux qui peuvent m'aider, et le chien qui m'accompagne n'est loyal qu'en vers moi.

Un point de fait, mais s'il voulait vraiment avoir un travail pour gagner ce bateau, il allait devoir tout avouer...

- Je suis un guerrier des montagnes.

Cette remarque avait été très difficile à dire. La secrétaire n'en revenait pas, les deux gardes postés à la porte non plus d'ailleurs. Si le chef ne l'acceptait pas, il allait devoir sortir par la force et quitter la ville au plus vite.

Le colonel Makareff s'en doutait. Il ne fut que peut surpris pas cette déclaration. Il fit un geste de la main indiquant aux gardes d'abaisser leur armes.

- Un guerriers des montagnes, tiens donc ... Vous vous trouvez bien loin de votre sol, et seul ...

Il s'approcha de lui et lui tendit sa main droite de métal. En un mois il avait retrouvé sa dextérité qu'il avait eu avec son véritable bras droit.
Cet homme aurait son utilité, mais seul le Président, Magnus Flavion, le décidera.

- Colonel Victor Makareff, directeur de l'AMS, sécurité du Consortium. Votre expérience pourrait avoir son utilité. Mais je ne suis pas la personne qui a le pouvoir de faire se choix. Si vous confiez vos armes à mes hommes, je vous conduirais devant le Président du Consortium.

Il laissa un moment de flottement:

- Acceptez-vous ?

L'homme qui se tenait devant lui était sincère, il ne mentait en aucun cas. "Colonel", ce devait être un rang guerrier, qu'ils appelaient "militaire", d'Haldaran. La main de métal qu'il tendait devant lui retenait son attention. Si le Consortium le lui avait offerte après un accident, il n'y avait aucun doute sur leur capacité à lui donner ce qu'il était venu chercher. Le seul petit problème était le fait qu'il devait donner ses armes aux gardes... Il se méfiait tout de même. Tout n'était pas encore gagné.

- Si vous pouvez me fabriquer un bateau assez rapide pour éviter les pirates en mer, j'accepte.

Il hésita un moment, et donna ses armes à un garde en ce méfiant. Puis, il se retourna vers Makareff. Il regarda un moment la main qu'il lui tendait, et la secoua fermement. "Le président du Consortium", ce devait ce Comte de Flavion. Il était curieux de le rencontrer...

L'homme des Montagnes donna ses armes aux gardes, ce qui rassura Victor Makareff sur la coopération de cet individu.

- Parfait. Vous allez me suivre moi et mes gardes, nous allons prendre le Zeppelin jusqu'au Quartier d'Ivoire, plus précisément au siège sociale du Consortium.

Ils sortirent de l'usine vers la piste de décollage où le Zeppelin y était affrété. Le capitaine du Zeppelin salua le colonel. Victor lui expliqua que le colosse serait du voyage et sous bonne garde. Il jette un rapide coup d'oeil vers le concerné puis acquiesça .
Le colonel indiqua à Mihawk de monter avec lui.

- Nous allons faire une ascension de 8 kilomètres. Même si vous venez des montagnes, je préfère vous prévenir.

C'était le Zeppelin de L'AMS, celui dont Makareff se servait pour les transports de troupe. Il n'y avait donc pas de cabine mais des rangées de sièges avec des sangles. Le colonel s'assit avec les quatre soldats en face de Mihawk.

- Nous en aurons pour une petite demie heure, et tenez bien votre chien en laisse s'il vous plait. Les animaux n'aiment généralement pas se genre de voyage.

Les moteurs du Zeppelin vrombirent et il s'éleva doucement dans les airs, surplombant le quartier des Manufactorias. IL s'orienta vers le ciel et prit comme destination le Quartier d'Ivoire.

Vu du haut, Scyntilla ressemblait plus à une fourmilière qu'à une ville. Les hommes qui étaient en contre bas étaient si petits qu'il n'arrivait même pas à voir leur visage. Le voyage par les airs était plutôt inattendu, c'était la première fois qu'il montait dans un zeppelin. Ce n'était pas très confortable mais plutôt rapide. Il gagnait du temps comme ça.
Moria était quelque peu stressé. Il devait moins bien supporter le voyage que son maître, mais ce dernier le rassura en lui caressant le front. Plus ils montaient en altitude, plus les quartiers devenaient de plus en plus riches à vue d'oeil. Ils étaient partis des quartiers industriels, en passant par les quartiers pauvres et par les quartiers de classes moyennes. Il pouvait y voir des bâtiments de plusieurs architectures différentes. Témoignant ainsi des différentes époques que Scyntilla avait vu passer.
Les gardes assis devant lui le regardaient fixement, ils le dévisageaient tous pour s'assurer que l'imposant homme des montagnes ne s’avérait pas être une menace pour eux. Le colonel Makareff, lui, avait la tête baissé et fermait les yeux. Il attendait simplement la fin du voyage, sans aucune gêne. Mihawk le respectait. C'était un homme sûr de lui, et il en avait surement baver plus d'une fois lui aussi. La guerre apprends beaucoup de choses à ceux qui se battent, et il mourrait d'envie de voir ce que la guerre lui avait appris.